L’importance de la formation professionnelle pour l’entreprise et les salariés

L’importance de la formation professionnelle pour l’entreprise et les salariés

Par Aurélie MAISONHAUTE-CHETCUTI, Consultante / Formatrice stratégie marketing et commerciale, Management et développement durable Tourisme Hôtellerie. – Le 03 mai 2021

Avant la crise sanitaire liée au coronavirus, la formation professionnelle était déjà au cœur des enjeux pour la compétitivité des entreprises et la montée en compétences des professionnels. Les conséquences économiques de cette crise rappellent à quel point les entreprises doivent maintenir leur niveau d’excellence, se diversifier ou développer leurs activités. Ce constat renforce les besoins de formation pour soutenir l’évolution des salariés sur de nouvelles missions. Parallèlement, un salarié en chômage partiel, victime d’un licenciement ou souhaitant réorienter sa vie professionnelle peut aujourd’hui bénéficier plus facilement d’opportunités de formation et gagner en employabilité.

Quelles sont donc les bénéfices de la formation professionnelle dans un monde de plus en plus concurrentiel ?

On aurait tendance à l’oublier mais la formation professionnelle est un droit et aussi un devoir. C’est pour cela que beaucoup d’actions ont permis d’en faire une des priorités nationales. Petite rétrospective :

Au sortir de la seconde guerre mondiale, tout est à reconstruire. Le pays doit se relever et se moderniser, l’économie doit repartir et l’emploi est une préoccupation majeure. La formation professionnelle s’inscrit dans le préambule de la constitution, à titre individuel. Pour autant, c’est réellement en 1970 que les partenaires sociaux signent un accord national Interprofessionnel (ANI) pour que la formation professionnelle se fasse sur le temps de travail. C’est à cette époque qu’apparait le fameux CIF (Congé Individuel de Formation). En 1981, un ministère de la formation est créé, engendrant la contribution obligatoire des entreprises pour la formation professionnelle continue (versement de 0,1 % de la masse salariale des entreprises à des organismes paritaires agréés par l’État).

Au fil des années 90, la formation professionnelle tient une place de plus en plus importante et son organisation se structure : financement, plan de formation des entreprises, bilan de compétences, acteurs… C’est une petite révolution qui se profile pour viser la compétitivité.
Dans les années 2000, La loi Aubry II affirme l’obligation pour l’employeur d’adapter ses salariés à l’évolution des emplois. Le versement des entreprises pour la formation professionnelle passe à 0,2% de la masse salariale, le Droit Individuel à la Formation (DIF), la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) et la Formation Hors Temps de Travail (FHTT) voient le jour.
La loi du 5 mars 2014 favorise le développement des compétences et le dialogue social autour de la formation professionnelle. Cette dernière devient un véritable levier stratégique de compétitivité et de développement en lien avec les réalités économiques, à la fois pour les entreprises et pour les salariés. Grâce au compte personnel de formation (CPF) le salarié peut à tout moment de sa carrière accéder à une formation certifiante ou qualifiante.

Aujourd’hui plus qu’hier, aux vues du contexte économique et social, la formation professionnelle est un formidable atout de performance en temps de crise. C’est une opportunité pour tous ceux qui souhaitent valoriser des connaissances, monter en compétences, se réorienter, gagner en compétitivité. Que l’on soit patron ou salarié, la formation permet de ne pas prendre de retard et de rester en avance sur son marché.
Par ailleurs, la formation est un fabuleux vecteur de fidélisation des salariés pour une entreprise. Elle permet d’améliorer la satisfaction au travail et l’engagement. C’est également très valorisant de pouvoir mesurer sa montée en compétences et cela participe à la bonne estime de soi.

L’essentiel est de s’appuyer sur des organismes de formations fiables, à l’écoute, avec une réelle expertise et excellence pédagogique des formateurs. L’adéquation entre besoins du salarié, besoins de l’entreprise et l’offre de formations reste en effet un point fondamental.

La formation professionnelle est donc indispensable aujourd’hui pour ne pas céder du terrain à la concurrence et pour développer sa carrière. L’évolution des mesures prises en faveur de l’apprentissage et de la formation en facilite l’accès. Il serait donc dommageable de ne pas en profiter.
Enfin, il est important de garder à l’esprit que pour favoriser la reprise, l’État finance le développement des compétences dans les entreprises impactées par la crise Covid via le dispositif FNE-Formation (Fonds National de l’Emploi). Ce dernier peut répondre aux besoins des entreprises en activité partielle, en activité partielle de longue durée et aux besoins des entreprises en difficulté par la prise en charge de coûts pédagogiques. Il est encore temps d’en bénéficier (jusqu’au 31/12/21) et l’organisme de formation est là pour accompagner les demandeurs dans cette démarche.